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Dessiner l’avenir des lieux de travail en plein air

avenir des lieux de travail en plein air

C’est une des tendances fortes corrélée à l’avènement du télétravail : le bureau à ciel ouvert, le paroxysme du flex office !
La pandémie a redistribué les cartes : s’entasser dans les open spaces n’est plus à l’ordre du jour, travailler en extérieur est beaucoup plus covid friendly ! Le cocktail chlorophylle, oxygène et lumière du jour est détonnant à tous points de vue :
meilleur moral, prise d’initiative et communication plus efficiente.  

Des initiatives aux quatre coins du monde

Les architectes spécialisés dans l’aménagement des bureaux sont formels : leurs carnets de commandes comprennent, de plus en plus souvent, des projets extérieurs. Aujourd’hui, on souhaite que le roof top puisse accueillir des réunions et que les salariés vaquent à leurs occupations au patio ou sur les terrasses du building, face à un mur végétal, sans être choqué si l’un d’entre eux part travailler au parc, le laptop sous le bras. Les espaces de coworking, jamais en retard sur les tendances well-being au travail, ont bien compris aussi l’intérêt qu’il y avait à proposer un jardin intérieur ou au moins un petit coin de grand air.

Certains vont encore plus loin, comme Ubiq, une plateforme parisienne de référencement de location de bureau qui a démontré que tout était possible, en matière de lieu de travail, en installant des bureaux provisoires, en février dernier, sur le plateau de Beille, en Ariège, à 1800 mètres d’altitude !

De l’autre côté de l’Atlantique, Microsoft a fait construire, dans une zone arborée, près de ses bureaux, des tree houses avec de larges terrasses, pour que les employés puissent évoluer et travailler en pleine nature quand ils en ont envie.

Chez Facebook, c’est sur le toit aménagé de 9 hectares et au milieu de 400 arbres que les salariés peuvent aller et venir, tenir leur meeting, ou répondre à leurs mails.

Les bienfaits du greendesking

D’un point de vue sensitif, la démonstration est claire. Le chant des oiseaux et les mille sons de la nature sont bien plus agréables que le ronronnement de la clim ou les sonneries incessantes des téléphones. Visuellement*, le vert de l’herbe ou le bleu du ciel sont aussi tellement plus apaisants que les murs gris ou blanc crasseux du bureau… Si on ajoute le bol d’air frais et le sentiment de liberté qui en découle, on est bien sur toute la ligne !

Travailler dehors modifie nos perceptions et contribue à nous rendre plus détendus et moins stressés. C’est plaisant pour tout le monde et loin de plomber le sérieux et l’engagement dans le travail, c’est l’inverse qui se produit : plus d’implication et moins d’absentéisme. Les temps changent, on comprend qu’efficacité et bien-être au travail sont liés et que c’est même une excellente façon d’accroître la productivité.

Dans un cadre plus nature et moins formel, les codes du travail sont remaniés : les liens hiérarchiques sont moins pesants qu’au bureau, l’ambiance se décoince et cela facilite la prise de parole. Les échanges sont plus fluides, les idées circulent et la créativité de chacun est en marche.

Autre bénéfice conséquent, le simple fait de passer du temps en extérieur et de bénéficier des rayons du soleil permet de faire le plein de vitamine D, de réguler l’humeur ainsi que de synchroniser son organisme à la lumière naturelle ce qui favorise un meilleur sommeil. Un petit bonus inaccessible quand on est enfermé 8 à 9 heures par jour…

Bref, le travail en plein air met en route une spirale vertueuse qui rejaillit généreusement sur tous les acteurs. Tout le monde y trouve son compte et il ne semble pas y avoir beaucoup d’inconvénients, peut-être plus de défis à relever comme ceux de la météo ou du matériel adéquat mais surtout la lutte contre le préjugé qui associe travail en extérieur à flânerie ou rigolade. 

Mode d’emploi pour bien travailler en extérieur

Quand on veut profiter à fond du greendesking, un minimum de réflexion sur les conditions de travail s’impose.

La condition sine qua non, c’est d’assurer la connexion et l’alimentation des appareils dont on a besoin. Qu’on soit sur la terrasse de l’entreprise ou dans son jardin, on a besoin d’un wifi ou d’un répétiteur performant afin de rester connecté en permanence avec collègues, clients ou collaborateurs. Autre élément non négociable : une prise électrique pas trop loin ou une batterie longue durée pour recharger son laptop.

Travailler à l’extérieur, oui, mais pas n’importe où non plus : on soigne son environnement pour qu’il soit propice à la concentration et confortable. Concrètement, on privilégie un endroit calme, exit les klaxons et les cours d’école, où l’on peut à la fois se canaliser sur ses tâches et mener des appels sans être dérangé par un brouhaha extérieur.

On pense aussi en termes de luminosité. L’idéal, c’est un endroit ombragé pour bénéficier de la lumière naturelle sans altérer le confort visuel sur écran. On garde en tête que travailler en plein soleil, c’est s’exposer au risque de surchauffe pour nous comme pour l’ordinateur !

Enfin, on n’oublie pas son assise et sa posture sous prétexte qu’on est dehors. Traiter ses dossiers allongé sur un transat, c’est tentant mais pas trop longtemps au risque de se retrouver avec un dos douloureux. Ce n’est pas toujours facile d’être bien assis mais on peut combler le manque d’ergonomie avec un ou deux coussins et surtout on pense à se lever régulièrement pour détendre l’ensemble du corps et profiter du cadre !

Ceux qui ont tout compris !

Bien que le marché du travail à ciel ouvert soit encore à ses débuts, certains n’ont pas hésité à investir la tendance.

La petite cabane au fond du jardin se réinvente avec Boximby qui propose des bureaux de jardin clé en main de différentes tailles et aux options personnalisables : pack électricité-chauffage, revêtement, pergola, etc. Dans la même veine, La French Cabine, offre des espaces de travail épurés et conçus pour se fondre dans la nature. A la fois bucolique et convivial, on adhère complètement !

A Montréal, le greendesking est déjà bien répandu l’été et la ville dispose de nombreux bureaux verts dans les jardins publics.
Îlot 84, un organisme à but non lucratif, qui installe, depuis quelques années déjà, des stations de travail en extérieur, dans le centre-ville, rencontre un succès fou. Le concept s’est étendu et Îlot 84 propose désormais des espaces plus grands, capables de contenir plus de personnes ; le soir venu, des évènements after-work permettent de réseauter et de finir la journée en beauté. Un wifi béton, des prises électriques partout, du café chaud à volonté mais surtout un lieu inspirant et favorable aux échanges, les adeptes du greendesking, en redemandent !

* Pour tout savoir sur le pouvoir des couleurs sur nos humeurs, je vous invite à lire cet article-ci

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À propos de l autrice

stephanie redactrice
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