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Hyper connexion : une vie sans répit

hyper connexion

A bien des égards, Internet nous facilite la vie mais son omniprésence doit aussi nous inviter à réfléchir. Nos vies hyper connectées ne laissent aucune place au vide, à l’ennui, notre cerveau turbine en permanence. On dégaine notre smartphone sans forcément se rendre compte qu’il est responsable de certains maux …

Les impacts de l’hyper connexion       

Pas besoin de long discours, quelques chiffres suffisent pour comprendre l’ampleur du phénomène. Selon une étude britannique, nous passons, en moyenne, chaque semaine, 29 heures et 8 minutes avec notre téléphone entre les mains et nous l’attrapons environ 94 fois par jour… Dans le détail, chaque français reçoit environ une trentaine de mails et une bonne quarantaine de notifications par jour. Le calcul est vite fait, entre les invitations Zoom, le dîner de copines qui s’organise sur whatsapp, les mails de la boss et un nouveau réel sur Insta : notre portable nous dérange plusieurs fois par heure ! On a beau superposer sphère privée et sphère professionnelle, jongler, du matin au soir, cela n’est pas sans conséquences sur notre cerveau. En effet, contrairement à ce que la société essaie de nous faire croire, nous n’avons pas la capacité d’être multitâche. Quand le cerveau est bombardé d’informations de façon incessante, il sature, s’épuise et devient défaillant ! Le mode surchauffe entraîne une cascade de problèmes : baisse de l’attention, difficulté de concentration, fatigue oculaire, mauvaise gestion des priorités, confusions… En somme, notre productivité et notre efficacité sont en chute libre ! Des chercheurs ont d’ailleurs mis en évidence une corrélation entre l’usage intensif d’internet et l’altération de certaines zones du cerveau, notamment celles responsables de nos capacités de concentration, de priorisation et de mémoire.

En consultant de façon répétée et compulsive nos écrans, on prend aussi le risque de tomber dans la cyberdépendance, aujourd’hui identifiée comme une addiction, au même titre que l’alcool ou la drogue. L’hyper connexion et la logique d’instantanéité sont devenues la norme, si bien que les personnes réellement dépendantes ont du mal à reconnaître leur addiction, et passent souvent par une phase de déni. Parmi les symptômes criants de l’e-anxiété, on peut citer la peur de la main vide ou la nomophobie (contraction de no mobile phone phobie), c’est-à-dire l’angoisse de s’éloigner de son téléphone ou de ne pas capter le réseau.

Dans le même ordre d’idée, les cyberdépendants évoquent aussi la FOMO (fear of missing out), la peur de manquer une nouvelle ou un événement sur les réseaux sociaux ou internet.

Quand elle n’est pas prise en charge à temps, la dépendance engendre un stress toujours plus grand qui peut conduire au burn-out numérique, un phénomène qui s’est largement amplifié avec la crise de la Covid.

Les bienfaits de la déconnexion

A l’ère du digital, les outils sont pratiques, rapides, ergonomiques, souvent ludiques et addictifs, ce qui nous conduit à les employer toujours davantage. Cela étant, dès qu’on prend la peine de s’interroger sur notre temps de connexion et de prendre la distance qui s’impose, les bénéfices sont immédiats.

S’offrir des temps de déconnexion, c’est laisser à son cerveau un temps de pause qui lui permet d’ingurgiter la quantité d’informations qu’il a reçu. Sans ces moments de répit, on lui impose une surcharge cognitive qui se traduit concrètement par une impression de ne pas avoir assez de temps et d’être débordé. En bref, se déconnecter, c’est donner à notre cerveau la possibilité de fonctionner de façon optimum.

Décrocher d’internet, c’est aussi abaisser son niveau de stress et restaurer son estime de soi. En effet, la communication incessante et la culture de l’immédiateté contribuent à faire monter en flèche notre niveau d’anxiété. Dans le même temps, les réseaux sociaux minent notre estime personnelle : à force de se comparer, de jalouser les autres et de se juger, on alimente frustration et piètre image de soi. Si on ne rompt pas ce cycle infernal, c’est la dépression qui nous guette. En débranchant, on se détend et on préserve sa santé mentale.

Dans le monde du travail, on essaie parfois de nous faire croire que la réactivité et la disponibilité sont synonymes d’efficacité. Ce n’est pas toujours juste, un manager soucieux du bien-être de son salarié verra, au contraire, la déconnexion de ce dernier comme la preuve de sa bonne gestion du temps et qu’il a su s’entourer des bonnes personnes pour mener à bien son projet. Les temps changent lentement mais sûrement : un certain nombre de managers préfèrent désormais des personnes capables de se « couper » de l’entreprise sur certaines plages horaires car ils savent que c’est la condition pour conserver l’efficience et la motivation des équipes.

On en parle de plus en plus mais d’un point de vue écologique, la déconnexion s’impose. En effet, le numérique impacte fortement l’environnement. Dix mails par jour pendant un an, c’est l’équivalent de milliers de kilomètres en voiture. Limiter ses envois, réduire ses requêtes sur les moteurs de recherche, ne pas visionner trop de vidéos, c’est participer à diminuer l’empreinte énergétique du numérique.

Enfin, se détourner, à certains moments, des technologies de l’information et de la communication, c’est tout simplement récupérer du temps ! Des précieuses minutes que l’on peut investir dans la vie réelle : faire du sport, contempler la nature, prendre un verre avec des amis, dévorer un livre…

Des pistes pour mieux maîtriser son usage du numérique          

Lorsqu’on souhaite réduire sa consommation d’écrans, il y a plein de petits gestes simples à faire. La première chose, c’est de s’interroger honnêtement sur son rapport au téléphone : combien de temps j’y passe ? A quels moments, je ne peux pas m’empêcher de le saisir ? Qu’est-ce que je ressens quand je scrolle depuis une heure sur les réseaux sociaux ? L’idée, c’est d’établir un diagnostic, d’analyser notre comportement afin de comprendre si on est dans l’excès et de quelle façon.

On peut ensuite commencer par définir des lieux et/ou des horaires pendant lesquels on bannit l’utilisation du téléphone. Par exemple, on s’interdit d’utiliser son portable dans la chambre, après 21 heures ou le dimanche… Si on a vraiment besoin de rester joignable, on filtre ses appels afin de n’être accessible que par certains contacts.

Cela peut paraître paradoxal mais plusieurs applications efficaces existent sur smartphone pour gérer son temps d’écran. On cite Offtime qui permet une déconnexion sur-mesure (blocage des appels, restrictions de certaines apps, refus des notifications mais avec possibilité d’établir des exceptions pour gérer les urgences), Flipd, plus radicale, qui bloque strictement le téléphone une fois que la limite de temps est dépassée et envoie des sms automatiques aux personnes cherchant à vous joindre pour les prévenir, enfin Forest, la plus écolo qui fait pousser des arbres imaginaires quand vous vous déconnectez !

Quand on se sent vraiment accro, on peut se tourner vers des retraites pensées pour nous aider à nous sevrer du numérique, la détox digitale. Au Vichy Célestins Spa Hôtel, lors de votre arrivée, vous déposez vos appareils connectés au coffre-fort. Votre séjour s’articule ensuite entre entretiens avec le coach psycho-comportemental, mandalas, soins relaxants, musiques zen, livres et jeux de société. On se recentre sur soi, on s’ancre dans le présent et on repart avec une hygiène de vie numérique toute neuve.

Autre option : on saute dans un train direction une cabane dans les arbres au fond de la campagne ou un petit chalet ancré dans la montagne. Ici, la nature prend le dessus et se charge de brouiller les ondes. Pas de réseau, la flore à contempler, la faune à écouter et une atmosphère à couper le souffle, sans doute un bon moyen de se reconnecter avec soi-même et de régénérer le cerveau.


Vivre avec notre temps et manier les outils numériques au quotidien ne nous empêche pas de nourrir une réflexion sur le sujet, histoire de s’assurer qu’on a toujours le contrôle et que notre vie réelle est plus riche que la virtuelle.

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À propos de l autrice

stephanie redactrice
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